Vous avez dit Digital ?
Qu’on soit clair, en bon français, une banque digitale, c’est une banque dans laquelle les employés comptent sur leurs doigts. C’est, vous en conviendrez, un peu limité !
Il est vrai que pour les grands nombres, ils peuvent se mettre à plusieurs, mais il semble que ce ne soit pas la tendance. Peut-on encore faire confiance à une banque qui compte sur les doigts de ses employés ? Au moins, les celtes utilisaient tous leurs doigts et pouvaient compter jusque vingt.
Vu d’ici, la banque digitale ne semble finalement pas être un progrès par rapport aux romains qui faisaient des calculs avec leurs cailloux. Bien sûr, un employé d’une banque digitale doit obéir au doigt et à l’oeil.
On peut aussi penser que le critère de recrutement d’une banque digitale doit être d’avoir tous ses doigts. Personne ne voudrait en effet être recruté pour faire uniquement le zéro. La banque digitale est quand même un progrès sur la banque binaire qui vous dit oui ou non.
Le terme « digital » nous vient des horloges qui montraient des chiffres à la différence des montres à cadran analogique qui montraient des aiguilles. Remarquez qu’en anglais, une aiguille est une main, « hand », et de main à doigt il n’y a qu’un pas, pour autant qu’on ne se fasse pas marcher sur les pieds.
En bon français, les « digital clocks » étaient des horloges numériques. J’en conclus que si les montres les plus chères sont toujours analogiques, on est passé au « digital » pour faire des économies.
Il est vrai que SpringCurve sacrifie à la tendance, et oui nous parlons de transformation digitale, personne n’est parfait. Mais le but n’est-il pas de se faire comprendre et d’attirer tous les acteurs du digital, les banques digitales et les wannabe digital ? N’est-ce pas ce qu’on appelle du marketing ?
Hugues Sansen