Peter Dreyfus
L’entreprise automatise pour augmenter sa productivité. S’il est facile de mesurer la productivité des cols bleus, celle des cols blancs demeure souvent une énigme. Pourtant les cols blancs représentent maintenant l’essentiel des charges salariales de nombreuses entreprises. En 1986, dans son livre « The new frontier of management », Peter Drucker questionnait déjà la productivité des clos blancs, surtout avec l’arrivée de l’informatique censée l’améliorer, évoquant la réponse de nombreux dirigeant « “No one knows how to measure it.”
Le besoin de faire soi même
Il n’est pas sûr que l’informatique ait vraiment amélioré les choses, elle a surtout fait émerger les « tee shirts », entre les cols bleus et les cols blancs. Où sont passés tous les assistants qui facilitaient la vie des cols blancs qui pouvait produire pendant que ces derniers étaient en réunion?
Dans de nombreux cas, les cols blancs doivent se débattre avec des logiciels mal conçus qui les obligent a développer leurs propres extensions sur leurs tableurs, tandis que les tees shirts narquois les regardent avec mépris. Est-ce vraiment le rôle d’un col blanc ? Pourtant, il se dit que l’outil de base en finance reste le tableur. Il est vrai que souvent, il est préférable de développer un outil jetable qui répond bien au besoin que de passer du temps à expliquer à un « tee shirt » des notions qu’il devra mettre du temps à appréhender pour délivrer à la fin un outil qui ne correspond pas tout à fait au besoin et dont il faudra se contenter.
Ce faisant, ils participent à la complexification du système d’information comme nous le verront dans le blog sur l’entropie du système d’information.
Hugues Sansen